« avant-propos »

« à propos… »

*

          Si en cours de manipulation, un morceau de plaque venait à casser, il me faudrait en regraver une autre. Il se peut donc qu’une gravure évolue avec le temps. 

          Toutes les gravures sont au même prix, que votre choix ne soit pas en lien avec le prix.

 
*

          Je ne parle ici que pour mes illustrations. Et je n’exprime que mon propre point-de-vue.

          Ce dont je désire parler ici, par le biais des gravures, est du « blanc » de la feuille, et du rapport que j’ai avec, c’est-à-dire du point-de-vue duquel je regarde… et me présente ( à ce que je regarde et à vous ! ).

          Dès le départ, je me suis offert le défi de n’utiliser que le couple noir&blanc. A posteriori, je constate que j’aurais été incapable d’exprimer en couleurs ce que j’exprime en noir&blanc. 

          Quand j’enduis la plaque de lino avec l’encre, elle sera posée de façon uniforme. Cette technique de gravure est donc basée sur l’acte d’enlever de la matière pour faire apparaître la  feuille et sa ou ses couleurs.
          Je vois de très nets avantages à utiliser le noir&blanc, de mon point-de-vue.
          Ne serait-ce que le défi, au départ, d’arriver à m’exprimer avec le moins d’éléments possibles.
          Ce couple forme un cercle Grâce auquel mes spirales créeront autant de gravures-sphères que Je le désirerais, et que je serai capable d’exprimer.
          Mais aussi le couple noir&blanc me permet le plaisir intellectuel des jeux de lectures symboliques. Donc de son utilisation, par le biais des gravures.
          Et c’est un outil très riche de par sa densité; la puissance liée au Simple, et sa profondeur, donnée par le « vide » au Cœur du cercle. Ce « vide » représente le Désir-d’Existence des « futurs » noir&blanc.

          Le blanc et le noir ne sont pas définis en tant que couleurs, ce qui convient parfaitement à mon propos.
          Le blanc représentant la lumière, il est  ce qui permet aux couleurs d’exister. Il est considéré comme la réunion des couleurs. Il représente aussi ce qui peut éblouir.
          Le noir, donné habituellement comme « absence » de lumière, est en fait un cache-lumière, pas un « tueur » de lumière.
          Si je ne mettais pas de noir sur ma feuille, il ne me serais pas possible de mettre le blanc en valeur.
          Ils sont, habituellement, considérés comme opposés, puisque le noir est « absence » de lumière, une sorte de non-blanc. Difficile de faire plus opposé !
          Le noir n’est pas l’inverse du blanc, il n’existe pas d’inverse au blanc.
          Le « blanc » de la feuille  peux exister sans le « noir », de fait, mais quel ennuis !
          Le « noir » ne peux exister seul, sans lumière pour le rendre visible. 

 

                              Quand je construis un mur, il me protège du soleil,
                    mais ne supprime rien du soleil lui-même.
                              Par contre, la construction du mur me permet de
                    créer une ombre, une « absence » de soleil.
                              Quand je mets de l’encre sur ma feuille blanche, je
                    crée une « absence » de blanc.
                              Dans les faits, la feuille est toujours là et toujours
                    blanche sous l’encre.
                              L’encre, par contre, pour tenir, dois faire
                    suffisamment corps avec la feuille. C’est-à-dire que
                    quand l’encre sera sêche, ses accroches, ses nouvelles
                    racines, auront fait corps avec la feuille. Dans la mesure
                    où les deux éléments de cette histoire ont été préparés à
                    pouvoir faire union.

 

           Nous ne sommes jamais « ceci ou cela » mais toujours les deux. Tout est question de dosage.
           Comme en cuisine, le plaisir de cuisiner est possible grâce à la connaissance de l’art du dosage de chaque élément et de chaque étape. 

          Le blanc du cadre représente l’énergie non-physique. C’est-à-dire l’Essence de l’énergie physique ( l’univers ) mise en valeur dans l’illustration par la couleur blanche.
          Couleur blanche, qui, dans les illustrations, est là pour mettre en valeur  l’Existence de l’énergie non-physique exprimé par le cadre !   Cercle 

          Sans le cadre blanc, comment définir une « scène de jeu » pour le noir ?
          C’est le blanc du cadre qui donne vie au noir, par sa présence autour et sous le noir.
          C’est en faisant apparaître le blanc caché par le noir que je peux me permettre de créer volumes, profondeurs, mouvements, histoires,… 
          C’est le noir qui permet l’existence, visible à mon regard, du blanc.

          Mettre en valeur quelque chose, c’est confirmer l’existence de cette « chose » à mes propres yeux, et, éventuellement, aux yeux des autres. C’est, aussi, consolider et enrichir cette existence par l’ajout de mon émotion, quelle qu’elle soit !   Spirales

 

          Par la création de ces gravures et par le rapport que j’ai avec elles, je Valse !   Sphère *

* 2 de carreau, linogravure Eric Lay
*

          Concernant les sens que je donne aux symboles utilisés…

          — le « cadre blanc » représente une partie du spirituel non-physique, partie dans laquelle est « inclue » notre univers *. Donc éminemment en relation avec nous… c’est quand même de « là » que nous venons !… et repartirons !, parce qu’il n’existe, à quelque niveau d’existence que ce soit, rien d’autre que ce que j’exprime par le cadre blanc.
              Feuille blanche qui n’attend qu’une chose, être habillée de couleurs pour pouvoir exister en son propre miroir.

* Dame de pique, linogravure Eric Lay, le cadre blanc

          — Le « cadre noir » représente le fond-de-scène de mon théâtre. Il représente aussi l’illusion de l’absence de Lumière. Illusion que je creuse pour mettre en lumière le blanc caché derrière. Du moins le blanc que, moi, je désire mettre en lumière.
               Blanc&noir s’installent dans le même acte * et le même temps à l’intérieur du cadre de mon théâtre, défini par moi-même.

* 7 de pique, linogravure Eric Lay, le cadre noir

          — Pour « l’être-humain », je me sers d’une tête sans mâchoire inférieure ( pas besoin de nourriture physique à ce niveau là et plus facile à gérer question travail de gravure et de mise en place esthétique. En plus ça fait tête d’oiseau ! ) pour imager la part humaine, donc notre part physique et d’ailes blanches pour illustrer notre part spirituelle non-physique.
               La partie « tête » est le lieu de décision.
               La partie « ailes » permet l’envol.

 

          — Pour « la source », ce n’est pas évident car toutes limites entre blanc et noir l’exprime. Dans le sens du blanc vers le noir.

                Je la spécifie plus particulièrement de différentes façons;
                Par un jaillissement de lumière venant du cadre blanc.
                Par les étoiles à six rayons, illustrant la présence constante du Spirituel non-physique en et autour de nous.
                Par la limite entre le centre blanc de certaines étoiles et le premier cercle noir *.

                Pour être clair en mon propos, pour moi, tous le blanc inclus dans le cadre de l’illustration, exprime le Désir-d’existence. Au cœur duquel se trouve Désir-d’Emotion, au cœur duquel se trouve l’Etre, au cœur duquel se trouve le non-Etre.
                Physiquement parlant, la Source se situe ( de mon propre point-de-vue ) au « centre », au « cœur », à la source de chaque particule d’énergie formant cet univers. C’est-à-dire que nous sommes, physiquement, une multitude inquantifiable de Sources !

          — « l’étoile à trois rayons » s’associe avec l’étoile à trois rayons située face à elle, elle marque une complémentarité avec l’autre. Un rapport avec « l’autre » *.

          — « l’étoile à cinq rayons ». Le nombre cinq a, pour moi, le sens de « Jouissance Consciente, joyeuse et heureuse de cette vie en Sa Part Naturelle ».

          — « l’étoile à six rayons » étant faite de rayons de lumière, j’y exprime l’extension de notre part d’Etre en cette vie physique.
              Extension, par le nombre cinq, dans les six directions ( devant, derrière, bas, haut, gauche et droite ), rendue possible si et seulement si, la Septième « direction » est en fonction. « Direction », qui en fait, est mon point central, l’axe ou le moyeu autour duquel je crée ma propre sphère-de-vie.
              Dans ma mythologie personnelle, le six sans le sept est lié à la survie, pas à l’usufruit de notre Elan-de-vie.
              Ne sachant comment exprimer le nombre sept par l’image, je l’exprime par le six.

          — « l’étoile à huit rayons » représente l’énergie dont la matière est faite. De même que la Lumière ( le Désir-d’existence ) irradiant par le biais de l’énergie, donc de la matière physique.

          — le centre blanc au cœur de certaines étoiles est, entre-autres, un rappel sur le fait que ce qui irradie de la matière *, n’est pas l’énergie de la matière elle-même mais de ce qui a rendue existante cette énergie, cette matière.
              Le blanc central représente le Désir-d’existence.
              La limite entre ce blanc et le noir, la Source.
              Et le noir, l’existence. Mis en forme par le blanc. C’est là qu’intervient notre libre-arbitre. Car c’est mon libre-arbitre qui détermine la forme que je donne à mon existence *.

* 5 de coeur, linogravure Eric Lay, la Source 7 de carreau, linogravure Eric Lay, la Source 4 de carreau, linogravure Eric Lay, la Source
* 4 de pique, linogravure Eric Lay, l'étoile à trois rayons
* 5 de trèfle, linogravure Eric Lay, le centre blanc
* 2 de coeur, linogravure Eric Lay, le centre blanc
*